Georgina Grenon, Directrice de l'Excellence Environnementale, à propos des enjeux environnementaux de Paris 2024

-Les questions environnementales, Paris 2024 les a situées au cœur de son ADN depuis la candidature. C’est pour ça que nous travaillons à réduire l’ensemble de nos impacts, d’abord en matière climatique, donc travailler pour maîtriser notre impact carbone, ensuite sur les questions de biodiversité, d’impact sur l’environnement, ensuite aussi sur l’économie circulaire, sur la résilience, notre capacité à rebondir. Donc, toutes ces questions, nous les intégrons dans l’ensemble des métiers qui font les Jeux, c’est-à-dire l’énergie, par exemple, nous sommes 100 % énergies renouvelables pour ces Jeux, les infrastructures que nous construisons, les infrastructures temporaires pour réduire leur impact, aussi les questions de restauration, nous préparons notre food vision, donc la vision des Jeux pour une restauration 100 % responsable. Il y a aussi la question du numérique pour avoir un numérique plus responsable, ce sont des générateurs d’informations, de data, importants. Sur les questions de transport aussi, nous sommes 100 % transports responsables pour la famille olympique avec un accès à tous les sites par transports en commun. En somme, les questions environnementales concernent l’ensemble de Paris 2024. Ça touche toutes les directions, elles sont au cœur de nos opérations au quotidien.

Intégrer ces ambitions environnementales à un évènement de l’échelle des Jeux, c’est un challenge de tous les jours. Ce n’est pas simple. C’est le plus grand évènement du monde, ça équivaut à plus d’une quarantaine de championnats en même temps, donc forcément, faire ça d’une façon durable n’est pas évident. En même temps, nous travaillons ensemble avec toutes les directions de Paris 2024, ce n’est pas juste la direction de l’Excellence Environnementale, c’est au cœur vraiment des actions de toutes les directions, mais aussi de nos parties prenantes, donc, par exemple, la Ville de Paris, qui a un énorme challenge avec l’État pour la baignabilité de la Seine. C’est aussi travailler avec nos partenaires pour trouver les solutions. Nous nous sommes fixé des objectifs qui sont très ambitieux, et pour certains, les solutions n’existent pas. Et c’est pour ça que nous devons travailler avec tout notre écosystème pour trouver ces solutions, les rendre possibles en 2024, et puis les laisser en héritage. On trouve que ces Jeux, c’est une formidable caisse de résonance pour laisser un héritage durable.

Limiter l’impact carbone des Jeux était un objectif depuis la candidature. Donc, ces Jeux sont placés sous l’égide de l’accord de Paris, nous sommes alignés avec l’accord de Paris, et c’est pour ça que ces Jeux ont été conçus, pour émettre moins de la moitié que les Jeux précédents. Donc, notre stratégie commence justement par cette anticipation pour éviter des émissions. Et comment on a fait ça ? En dessinant ces Jeux pour construire beaucoup moins que les Jeux précédents, donc on part de la base de 95 % d’infrastructures existantes ou temporaires. Ça, ça nous a permis d’éviter beaucoup d’émissions. Ensuite, on travaille sur la réduction. C’est pour ça qu’on travaille, par exemple, sur la restauration pour avoir une restauration bas carbone. Donc, différentes actions pour réduire l’impact davantage. Et puis, une fois qu’on a anticipé, évité, réduit, compensé, il y a mobiliser. C’est la cinquième étape de notre stratégie, c’est-à-dire parler autour de nous, sensibiliser, travailler avec l’ensemble des acteurs de notre écosystème pour s’adresser au grand public, faire en sorte que le sport prenne ses responsabilités climatiques, mais aussi soit un agent d’accélération, d’une transformation climatique.

Les partenaires de Paris 2024 ont un rôle très important à jouer sur nos émissions environnementales. Pourquoi ? Parce que, je le disais, on a des ambitions très importantes pour lesquelles les solutions ne sont pas encore disponibles. Et ces solutions, il faut les trouver, il faut les développer. Et c’est sur ça que nous travaillons aujourd’hui avec nos partenaires, pour dessiner les solutions de demain pour nous, pour les Jeux, certes, mais aussi pour la société au sens large. Je donne un exemple, notre partenaire EDF nous fournit une électricité 100 % renouvelable. Pour nous, c’était important d’assurer que cette électricité soit française, qu’on puisse savoir précisément d’où elle vient. Pour notre siège, on a développé une solution qui nous permet de tracer exactement d’où vient cette électricité, ça vient d’une ferme éolienne et ça complète notre propre production d’électricité renouvelable avec des panneaux photovoltaïques sur le toit. Nous sommes en train de travailler avec EDF pour trouver des solutions semblables pour appliquer cela à l’ensemble des Jeux en 2024. C’est un exemple, il reste aussi énormément de chantiers, de solutions à trouver, que ça soit sur la restauration, sur la mobilité, sur les constructions, mais ça avance, et ça nous permet de dire que nos ambitions servent aussi à accélérer le déploiement d’une société plus durable.